Créée le 28 juin dernier, la commission d’enquête parlementaire sur les mineurs dans les sectes a prévu d’auditionner une centaine de personnes d’ici le mois de décembre 2006, date prévue pour la remise de son rapport.

Le rapport 2005 de la MIVILUDES avait insisté sur « la nécessité de protéger les mineurs face à l’emprise sectaire qui peut s’exercer sur eux ». Car, explique son président, Jean-Michel Roulet, depuis quatre ou cinq ans, les mineurs sont « considérés comme une cible à part entière », ce qui va « de pair avec la part croissante prise, en général, par les enfants dans la société ». Il évalue le nombre de mineurs concernés entre 50.000 et 60.000, tous types d’embrigadement confondus. Il observe que depuis quelques années, les sectes se sont adaptées. Elles ont ainsi « investi le domaine de l’aide humanitaire pour attirer des adolescents sensibles à ce type de cause » et celui des loisirs ou de l’éducation. La scientologie utilise ainsi des écoles de musique « qu’elle ouvre à des conditions avantageuses, sans aucune référence à l’organisation mère », souligne Philippe Vuilque, rapporteur de la commission. Enfin regrette, Jean-Michel Roulet, les cours diffusés par internet peuvent être investis « par des organisations douteuses sans réelle possibilité de contrôle et de répression car les auteurs de sites résident à l’étranger »

Source : La Croix, Marine Lamoureux