Une mission sur les thérapies de conversion

Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur de France chargée de la Citoyenneté, a confié une mission concernant les thérapies de conversion à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

Pour rappel, on entend par thérapies de conversion des pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Elles peuvent être exercées par des thérapeutes, des exorcistes ou encore des associations ou des groupes religieux.

Un communiqué émis par le ministère, précise que la mission vise «  à expliciter, exemplifier et quantifier le phénomène, en analysant en particulier sa dimension de dérive sectaire ». La Miviludes devra dans le courant du mois d’octobre émettre des « propositions opérationnelles pour parfaire les moyens de lutte mis en place contre ces pratiques » le concours de la cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (CAIMADES) auprès de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (ORCVP) et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.

Sur le pan législatif, la proposition de loi visant à interdire les thérapies de conversion, déposée par la députée Laurence Vanceunebrock, doit être examinée à la fin du mois de septembre à l’Assemblée nationale. Cette loi projette de créer un nouveau délit condamnant de manière plus efficace les auteurs de ces thérapies. Le projet prévoit une peine de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende, voire trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende lorsqu’il s’agit d’un mineur. L’examen de la loi est vécu comme un soulagement par les associations qui en espèrent une mise en place rapide. Pour le moment les victimes de ces thérapies ne sont pas reconnues et passent le plus souvent par d’autres infractions (plainte pour violences volontaires ou encore l’abus de faiblesse) pour se pourvoir en justice.

(Sources : Tetu, 10.09.2021 & Site du ministère de l’Intérieur, 13.09.2021 & Le Parisien, 13.09.2021 & Huffington Post, 14.09.2021)

  • Auteur : Unadfi