Les réseaux sociaux comme terreau de recrutement

Il se vérifie quotidiennement que les réseaux sociaux sont vecteurs de recrutement pour les candidats au départ pour la Syrie. Alors qu’un renforcement de la loi antiterroriste promet de s’y attaquer, le nombre de messages de haine et la rapidité de leur diffusion laissent à penser que la tâche va être ardue pour les services spécialisés.

Dans ce dossier complexe lié à l’islam radical, quasiment tous les sites de réseaux sociaux sont utilisés : Facebook, Twitter, Instagram et Skype. À l’heure du haut débit et des smartphones, la diffusion se fait en un clic. L’essence du discours et les photos publiées adoptent les codes du public jeune.

Le recrutement se fait toujours de la même manière. Un adolescent en quête de repères surfe sur un réseau social, il tombe sur un groupe de discussions évoquant une situation sur place qui va inciter le jeune à agir. Après quelques heures sur des forums et des messages privés, le candidat connaît son parcours en détail et l’attitude à adopter pour ne pas éveiller les soupçons.
Cette situation pose un défi aux parents, à l’école mais aussi aux collectivités publiques : celui de l’éducation et de la prévention des risques liés aux réseaux sociaux. Il s’agit de faire en sorte que les enfants et adolescents soient en mesure de s’en protéger eux-mêmes.

Le fil rouge de ces dangers est l’insatisfaction de la vie présente et la recherche d’une vie alternative : l’entrée dans une secte, un groupe jihadiste, etc. Ces mouvements se présentent systématiquement comme pouvant offrir des vies plus gratifiantes ou plus utiles. Les victimes sont de trois catégories : les jeunes souffrant d’un défaut d’estime d’eux-mêmes, ceux qui sont convaincus que la violence peut être une solution aux problèmes de la vie et enfin, ceux qui présentent un défaut d’esprit critique.

(Source : Le Parisien, 05.10.2014 & Atlantico, 07.10.2014)