Alors que le nombre de Témoins de Jéhovah(TJ) semblait en régression en Belgique, cette tendance serait en train de s’inverser selon le journal La Dernière Heure. S’adaptant à l’actualité, les adeptes ne se contentent plus seulement de faire du porte-à-porte, ils se rendent aussi désormais dans des camps de réfugiés.

Medhi Kassou, porte-parole de la « Plate-forme citoyenne de soutien aux réfugiés », a constaté une forte présence des TJ bruxellois aux abords du parc Maximilien à proximité duquel se trouve un centre humanitaire accueillant chaque jour près de 150 migrants. Selon lui, « ils sont presque toujours là le matin avec leur stand et leurs brochures ».

Les TJ, quant à eux, répliquent en affirmant que « les autorités gênent les efforts que les frères et soeurs réfugiés font pour prendre contact avec la congrégation locale ».

Pour le député fédéral André Frédéric, les Témoins de Jéhovah seraient coupables d’abus de faiblesse. Précisant qu’une loi le punissant existe depuis 2011, il déclare, « dans ce cas précis, on pourrait imaginer que la plate-forme de soutien aux réfugiés porte plainte contre les Témoins de Jéhovah», ou que « le bourgmestre pourrait décider d’interdire leur présence pour trouble à l’ordre public, mais ça pose la question difficile des limites de la liberté ».

Kerstine Vanderput, nouvelle directrice du CIAOSN rappelle, quant à elle, que le prosélytisme est légal.

(Source : La Dernière Heure, 17.07.2018)