La vie au sein de Tabitha’s Place

Le mensuel Marie Claire a mené une enquête sur Tabitha’s Place. En France cette communauté est souvent sous la lumière médiatique pour des cas de violences sur des enfants. Bien que constamment surveillé par les autorités depuis plus de 20 ans, le mouvement semble continuer de mener une existence paisible dans son château de Sus (Pyrénées-Atlantiques).

Dans la communauté, les enfants sont soumis à des violences corporelles, suivent l’école au sein du groupe et sont privés de soins. Les violences sur les enfants sont commises avec l’usage d’une baguette jamais directement avec la main qui est considéré comme apportant soin et affection. Les châtiments sont réglementés et graduels : la manière de frapper et la zone ciblée variant selon la faute et l’âge de l’enfant. Au sein de la communauté les adultes sont responsables de l’ensemble des enfants. Ceux-ci appartiennent à la communauté, leur éducation est assurée par le groupe et principalement basée sur la Bible. Pour un ex-adepte, le groupe offre un minimum d’éducation aux enfants afin de pouvoir duper les services de l’Education nationale. Les enfants doivent suivent un grand nombre de réunions du groupe et souffriraient d’important manque de sommeil.

Simone Risch, présidente du Comité contre les manipulations mentales de Midi-Pyrénées rappelle que de nombreuses perquisitions et mises en examen ont eu lieu mais bien trop souvent peu suivies d’effet.

Le maire d’une commune voisine de Sus s’étonne de la capacité de développement du mouvement qui achète de nombreuses terres à des tarifs bien au-dessus du marché. Il avance la possibilité que si le groupe se présente aux élections municipales il puisse sans aucun problème se retrouver à la tête de la municipalité.

Le groupe recrute ses membres sur les marchés où il vend ses productions. Selon une ex-adepte le processus est insidieux, le mouvement attire des personnes sensibles à des valeurs comme la vie en communauté, l’écologie, la fraternité ou la vie spirituelle. Une fois au sein de la communauté les recrues sont flattées et leur vulnérabilité identifiée et utilisée. Le groupe leur promet le salut et sans qu’ils s’en aperçoivent, ils perdent le contrôle de leur vie au profit des membres de haut rang du groupe. L’ex-adepte, dans son témoignage, donne un message de prévention : elle rappelle que sous couvert d’un discours imprégné d’amour le groupe mène à l’esclavage.

(Source : Marie Claire, 08.04.2020)

Lire sur le site de l’Unadfi, l’ensemble des articles sur Tabitha’s Place : https:// www.unadfi.org/mot-clef/tabithas-place-douze-tribus/

 

  • Auteur : Unadfi