Le Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) a alerté les habitants d’Arlon sur le mouvement Sahaja Yoga qui se présente comme un centre de méditation.


S’il n’existe pas de définition juridique, ni de liste officielle répertoriant les mouvements à caractère sectaire, il est toutefois possible de déterminer objectivement le niveau de dangerosité de certains groupes. Sahaja Yoga en présenterait les caractéristiques.
Le CIAOSN a rendu un avis négatif à l’égard du mouvement spirituel : « Sahaja Yoga est une technique de méditation enseignée par Nirmala Devi, appelée « Sri Mataji » (sainte mère) par ses adeptes. (…) Certains membres s’engagent pleinement [dans le mouvement] au point de considérer ses paroles, ses écrits et ses actes comme la vérité absolue ».

Concernant les dangers encourus par les enfants du groupe, l’avis du CIAOSN est inquiétant : « Les parents sont encouragés à placer leurs enfants dès leur plus jeune âge dans une école de l’organisation, à Rome ou en Inde. La séparation des enfants et de leurs parents place ces enfants dans une situation dangereuse sur le plan de leur développement personnel ». Dans un rapport, on peut lire que «les enfants se retrouvent dans un environnement coupé des normes et des valeurs de la société. La formation scolaire qu’ils suivent n’est pas toujours reconnue en Belgique ». Cet avis sans appel du CIAOSN lui avait valu d’être poursuivi en justice par l’ASBL Sahaja Yoga. La justice a donné raison à l’association en 2006, en référé, puis en 2008, en première instance. Mais ce jugement a été réformé en appel en avril 2011. Sahaja Yoga n’ira pas en cassation.

Sur son site, Sahaja Yoga se défend d’être une secte mais les contradictions ne manquent pas. La plus flagrante concerne la participation financière : « Vous ne devez ni vous inscrire ni payer pour [les] cours ». Mais un peu plus loin sur le site : « Par définition, les cours et conférences concernant Sahaja Yoga sont gratuits : l’authentique spiritualité ne peut se monnayer. Les dépenses sont financées par ceux qui décident d’apporter leur contribution. C’est pourquoi nous vous invitons à participer aux frais à concurrence de trois euros par séance ».

Source : La Meuse, 26.04.2014