Le danger des médecines alternatives

Des chercheurs de l’université de Yale ont publié dans le Journal of The National Cancer Institute, les résultats d’une étude démontrant le manque d’efficacité des médecines alternatives pour combattre le cancer en comparaison avec les méthodes médicales traditionnellement prescrites.
 

Pour cette étude, les chercheurs ont évalué le comportement de 560 patients atteints du cancer, 280 traités de façon traditionnelle et 280 ayant choisi de se soigner avec des médecines alternatives. L’étude a porté sur quatre cancers : sein, poumon, colon, rectum. Les auteurs de l’étude se sont penchés sur le taux de survie cinq ans après le diagnostic de patients ayant eu exclusivement recours à des thérapies alternatives telles que l’homéopathie, les plantes médicinales, le qi gong, le yoga, la naturopathie, la méditation, l’acupuncture,… Les résultats révèlent qu’au bout de cinq ans, un tiers des patients atteints d’un cancer colorectal traités avec des médecines alternatives étaient encore en vie contre 79% chez les malades traités classiquement. Les risques de décès sont multipliés par cinq pour le cancer du sein et par quatre pour celui du colon.

Ces résultats seraient très probablement sous-estimés, certains des patients ayant dans un premier temps utilisé des thérapies alternatives étant ensuite passés à un traitement médicalisé en fonction de la progression de leur maladie. De plus, les malades ayant recours aux traitements alternatifs étaient des personnes en meilleure santé au départ, plus jeunes, avec une meilleure éducation et un niveau de vie plus élevé.

Les chiffres de cette étude, qui ne surprennent pas les cancérologues, montrent la dangerosité de se détourner d’un traitement classique pour des thérapies alternatives. En France, 30% des patients atteints du cancer utilisent des thérapies non conventionnelles mais le plus souvent en complément d’un traitement classique.
 

(Sources : Le Figaro, 17.08.2017 & FranceTV Info, 21.08.2017 & La Croix, 22.08.2017)