Description

Éditorial

Créée en 1994 par la volonté commune d’associations de 6 pays européens, la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme) est une association de droit français, neutre sur les plans politique, philosophique et religieux, regroupant les associations européennes ayant pour but la défense des individus victimes des agissements d’organisations ou de personnes dont les pratiques sont contraires aux Déclarations et Conventions des Droits de l’Homme et des citoyens ratifiées par les différents pays.

Dans une déclaration commune de 1999, ces associations ont réaffirmé « leur attachement à la liberté de penser et de croire, à la liberté d’expression et à la liberté d’association, fondements de la société civile dans tout Etat de droit fondé sur les principes démocratiques, et rappelé qu’il appartient aux pouvoirs publics :

• de garantir l’expression de ces libertés ;
• de favoriser l’accès des citoyens à une libre information, de telle sorte que chacun puisse se prémunir contre le sectarisme, et de faciliter le libre débat,au sein de la société ou de la cité, comme de veiller à ce qu’aucun citoyen ne puisse être privé de son droit de libre débat ;
• de protéger les individus contre toute forme déshumanisante de manipulation mentale et de conditionnement psychique et/ou intellectuel, quel que soit le masque philosophique, religieux ou commercial sous lequel ces pratiques peuvent se dissimuler. »1

Aujourd’hui la FECRIS regroupe une cinquantaine d’associations, membres ou correspondants, de 25 pays européens ; son réseau compte en outre des associations de 4 pays non européens.
L’action continue des responsables qui se sont succédé à sa tête a permis qu’elle soit reconnue comme ONG à statut participatif au Conseil de l’Europe (2005), à statut consultatif à l’ECOSOC de l’ONU (2009) ; elle est représentée à l’Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne depuis 2010.
Se félicitant, lors du colloque de Bruxelles, du chemin parcouru en vingt ans, le président Tom Sackville soulignait aussi que du travail reste à faire, sachant que des instances européennes comme l’OSCE continuent à « écouter la parole des sectes plus que celles des Droits de l’homme.»

Sommaire : 

• Editorial
• Vingtième anniversaire de la FECRIS
• L’emprise en général et l’emprise sectaire en particulier
• La chute de la maison Moon
• Le point sur Aum
• Témoignage d’une ex-adepte de Amma
• Faits et nouvelles
• Revue de presse

Bulles N°123, septembre 2014