Une salle de culte dans le Var

Frères de Plymouth

Un permis de construire vient d’être attribué à l’association chrétienne des Frères de Plymouth à la Valette du Var (83). La délibération a été adoptée à la majorité lors du conseil municipal.


D’après l’adjoint à l’urbanisme de la commune, il n’est pas possible de refuser de délivrer un permis de construire à une association. « Construire une salle dédiée au culte » est d’ailleurs mentionné dans l’article 2 des statuts de l’association déposés en préfecture du Var le 5 décembre 2003.

L’adjoint à l’urbanisme dit ne pas avoir connaissance du rapport 2005 de la MIVILUDES [Il est également question des Frères de Plymouth dans le rapport de la commission parlementaire : « L’enfance volée – Les mineurs victimes des sectes », publié en 2006.]] qui épinglait l’attitude rigoriste adoptée vis-à-vis des enfants au sein de la communauté fermée des Frères de Plymouth.

De son côté, la présidente de l’[ADFI Provence confirme qu’il s’agit d’un mouvement rigide issu du courant initié par John Nelson Darby. Pour elle, ce sont des protestants très traditionalistes qui « appliquent la Bible à la lettre » et qui présentent des caractéristiques tels l’endoctrinement et le repliement sur soi.

Source : Var Matin, Damien Allemand, 30.01.2011

Une interview de Georges Fenech

Le président de la MIVILUDES explique que Les Frères de Plymouth font l’objet d’une vigilance de la MIVILUDES depuis de nombreuses années. Ils sont surveillés « au même titre que les autres groupes ».

La MIVILUDES avait, en effet, recueilli de sérieux indices de dérives sectaires, notamment concernant les enfants. Ces derniers sont exposés à un fort isolement social et à une diabolisation du monde extérieur. La communauté possède son propre système éducatif.

D’anciens adeptes évoquent des règles de vie draconiennes[1].

Source : Var Matin, Damien Allemand, 30.01.2011

[1] Il existe une association AVIFE (Association d’aide aux victimes des Frères Exclusifs). Son président, Jean-Philippe Vergnon, avait été auditionné lors de la commission d’enquête parlementaire sur les mineurs en 2006.