Révélations sur le fondateur de la Communauté Saint-Jean

Voilà presque dix ans que Golias poursuit son travail d’investigation et d’information sur les dysfonctionnements graves des communautés religieuses fondées depuis 1975 par le Père Marie-Dominique et regroupées au sein de la « Famille Saint-Jean », plus connue sous le nom de « Petits gris » en raison de la couleur des habits de la communauté masculine.

Aujourd’hui, la « Famille Saint-Jean » comprend plus d’un millier de membres répartis en plusieurs catégories : les Frères implantés dans de nombreux diocèses de France, les Sœurs contemplatives et les Sœurs apostoliques. La « Famille Saint-Jean » compte également dans ses rangs des membres laïcs à la fois féminins et masculins.

Réunis du 9 au 29 avril 2013 au prieuré de Saint-Jodard, les Frères de Saint-Jean ont mené « une réflexion sur leur rapport au fondateur, le Père Marie-Dominique Philippe, décédé en 2006, à 93 ans. En effet, les témoignages sur les dérives sexuelles de ce dernier s’étaient à ce point accumulées qu’il devenait « intenable » pour les dirigeants de la communauté de dissimuler plus longtemps le scandale. Il a alors été décidé que le Prieur général des Frères de Saint-Jean, le Frère Thomas, rédigerait une « lettre d’information ». Golias avance que ce courrier devrait s’attacher à minimiser les conséquences négatives des multiples agressions sexuelles perpétrées sur des femmes, religieuses et laïques, en situation de vulnérabilité. Car le Père Marie-Dominique Philippe bénéficiait d’un prestige et d’une autorité absolue…

Golias révèle que « selon une source particulièrement fiable », le Vatican dispose d’un dossier à charge sur les mœurs du Père Marie-Dominique Philippe. Dès 1996, Rome avait demandé sa démission de son poste de Prieur Général mais cette demande avait été bloquée par Mgr Séguy, à l’époque évêque d’Autun et c’est seulement en 2001 que Marie-Dominique Philippe avait été contraint de remettre sa charge. Au final, le Vatican, englué dans d’autres affaires de mœurs, avait choisi de garder le silence et aucune plainte en justice n’a jamais été déposée contre le Père Philippe.

Il n’y aura donc pas eu de procès contre lui ni de destitution ou de révocation de ses vœux religieux. Mais qu’en sera-t-il pour les Frères de Saint-Jean qui ont pris « exemple » sur le fondateur et se sont rendus coupables d’abus sexuels de toute nature ? Golias écrit qu’il faudrait être « bien naïf » pour imaginer qu’un « grand ménage » soit entrepris car trop de « Frères » ou de dirigeants sont compromis.

Source : Golias, « Le Maciel français », Christian Terras, 15 mai 2013

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