L’Eglise mormone est plus que jamais sous les feux des projecteurs depuis que l’un de ses membres, Mitt Romney, a été l’un des deux candidats en lice pour La Maison Blanche. Conséquence : les Mormons n’ont jamais été si visibles !


Aux Etats-Unis, on découvre ainsi que des mormons occupent les chaires des plus prestigieuses universités, qu’ils dirigent les hôtels Marriott ou la compagnie aérienne Jet Blue… Quant au Sénat, il ne compte pas moins de six mormons dont le président de la majorité démocrate, Harry Reid.

A Salk Lake City, la capitale de l’Utah qui est aussi le siège mondial mormon, l’immeuble du QG de l’Eglise possède 25 étages. Des milliers de salariés y assurent l’intendance de 139 temples, de près de 30.000 congrégations et « d’une nébuleuse de 55.000 jeunes missionnaires répartis dans 179 pays ». L’organisation compte près de 15 millions de membres dans le monde, dont 7 aux Etats-Unis.

Cette multinationale religieuse est dirigée par un président « prophète » laïque de 85 ans, Thomas Monson.

Les Mormons croient en Jésus-Christ mais leur « christianisme restauré » n’a rien d’orthodoxe. On comprend les pudeurs de Mitt Romney à ne pas aborder publiquement la « théologie » littérale mormone qui assure que « Dieu, alias le Père Céleste, vit avec son épouse, la Mère Céleste, sur une planète lointaine appelée Kolob et que le frère du Christ se nomme Lucifer ». C’est en 1824, à 17 ans que le fondateur de l’église, Joseph Smith avait reçu la visite de l’ange Moroni porteur de tablettes d’or venant d’un mystérieux prophète nommé « Mormon ». Dans l’anarchie religieuse du début du 19e siècle, cela permit à Joseph Smith d’offrir « une feuille de route spirituelle » aux pionniers. « Leur première ville sainte », Nauvoo, dans l’Illinois, rivalisera dès 1840 avec la métropole Chicago. Mais quatre ans plus tard, après avoir déclaré sa candidature à la Maison Blanche, le prophète Joseph Smith mourait sous les balles de Mormons dissidents. Sa mort fut suivie d’une grande migration des Mormons vers les terres vierges de l’Utah.

Aujourd’hui « sur le campus aseptisé » de l’Université Brigham Young (BYU) à une heure de Salk Lake City, 33.000 étudiants, mormons à 96 %, étudient… sagement. L’honnêteté est si « respectée » sur le campus que les étudiants peuvent passer leurs examens à l’heure de leur choix. La police et la CIA s’empressent d’embaucher à la pelle « ces parangons de vertu ». Quant aux étudiants qui entrent à la Business School de la dite Université, c’est bien dans le but de « faire de l’argent » et l’objectif de « construire et créer des emplois ». Reste que cette religion s’accommode mal des perdants car le « degré » de talent et de succès conditionne sa place après la mort « dans un paradis pyramidal dont l’étage suprême ouvre sur un statut quasi divin »…

Source : www.Levif.be, 19.10.2012