Après avoir rejeté, au mois de juin dernier, la mise en liberté d’Augustin Valencourt, leader du groupe de prière Marie Porte du Ciel, la chambre d’instruction a accepté , contre l’avis du parquet, de le placer sous contrôle judiciaire. Le prévenu avait été mis en examen et écroué le 9 décembre 2015 pour abus de faiblesse et blanchiment d’argent aggravé. Il continue à nier toutes les accusations portées à son encontre.

Augustin Valencourt gérait l’association Marie Porte du Ciel avec sa femme et son fils. Il aurait récupéré près de trois millions d’euros au cours des trois dernières années, auprès des 800 adeptes du groupe, des familles souvent modestes et vulnérables qui versaient de l’argent pour des pèlerinages, des cérémonies ou des objets de culte au tarif prohibitif. Certaines se seraient lourdement endettées pour répondre à ses injonctions.

Selon un témoignage, les prières collectives se déroulaient dans la case familiale des Valencourt et pouvaient réunir jusqu’à 500 fidèles. Certains décrivent des scènes de « transe » et de « possession ».
Augustin Valencourt est décrit comme un homme « très autoritaire et directif ». Afin d’exercer son emprise sur ses fidèles, il faisait naître la peur de la maladie ou de catastrophes à venir. Il prétendait « que seule la prière assidue et le respect des règles et consignes » pouvaient les en protéger.
Le gourou et sa femme sont soumis à un contrôle judiciaire strict leur interdisant de se rendre au Tampon, où est installé leur groupe, et d’y reprendre une activité. Selon les enquêteurs, beaucoup de leurs adeptes seraient encore sous son joug.

(Sources : L’Info.re, Baradi Siva, 17.08.2016 & Clicanoo, 18.08.2016)

Lire aussi sur le site de l’UNADFI, Marie Porte du Ciel : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/marie-porte-du-ciel