PNCAVT : un commerce lucratif

Dans les grandes villes d’Algérie, des centaines de boutiques modernes ont ouvert leurs portes pour offrir plantes médicinales et compléments alimentaires pouvant venir à bout de toutes sortes de maladies. Ce nouveau marché cache un business lucratif qui peut conduire des malades aux urgences…

À en croire ces nouveaux charlatans de la santé, ces traitements offriraient des solutions aux irritations du colon, aux allergies, aux ulcères, au diabète… Les vendeurs se transforment ainsi en praticiens de la santé proposant, orientant et recommandant des traitements sans en connaître les conséquences.

Des spécialistes de la santé dénoncent le flou qui entoure cette activité et pointent du doigt « ces praticiens qui ont développé un véritable business avec de vrais-faux cabinets de soins où l’on prescrit des traitements ». Le Docteur Bekkat du conseil de l’Ordre des médecins, dénonce une pratique de la médecine et de la pharmacie sans aucune qualification et ses conséquences. Pour ce médecin, « le pire, c’est que le malade consent à abandonner son traitement chimique, d’où l’impossibilité d’établir la responsabilité directe de ces praticiens pour les poursuivre en justice ».

Près d’Alger une praticienne qui prétendait guérir le cancer grâce aux vertus thérapeutiques de plantes locales, a convaincu une malade d’abandonner ses séances de chimiothérapie pour un traitement à base de plantes. Elle est décédée et la guérisseuse a été arrêtée. Les services du ministère du Commerce sont impuissants devant les pratiques peu orthodoxes de ces praticiens ; le cadre juridique n’aborde pas les aspects liés à cette activité et ne prévoit pas de dispositions spécifiques pour la réglementer.

(Source : El Watan, 26.01.2016)