L’homéopathie remise en question

Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) réexamine la règlementation sur l’homéopathie remise en question par différentes études. Jusque là, les produits homéopathiques étaient commercialisés sans autorisation de l’agence américaine du médicament qui semble aujourd’hui vouloir reconsidérer sa position.

Le marché de l’homéopathie s’est considérablement accru ces vingt-cinq dernières années. Son industrie représenterait plusieurs milliards de dollars.
Mais des préoccupations émergent. L’efficacité, l’innocuité de l’homéopathie et les deux principes sur lesquels elle repose sont controversés :
Sa théorie : l’homéopathie consisterait à traiter une maladie par des substances susceptibles de produire des effets similaires à ses symptômes pour provoquer une réaction immunitaire du malade ;
La succussion : l’effet du remède homéopathique, souvent à base de plantes et de minéraux, s’accroit en proportion de sa dilution, plus la substance est diluée plus elle est active.

Le docteur Adria Fugh-Barman, professeur de pharmacologie de Georgetown à Washington estime que « la majorité du public n’a aucune idée de ce qu’est l’homéopathie et pense souvent qu’il s’agit de compléments alimentaires ou indifféremment de médicaments conventionnels ». Elle estime que « les utilisateurs, comme de nombreux professionnels de la santé, ignorent que la FDA ne contrôle pas l’innocuité et l’efficacité de ces produits ».
Un récent rapport du Conseil australien de recherche médicale et de la santé nationale s’est appuyé sur 176 études pour conclure qu’il n’y a « aucune pathologie contre laquelle il existe des preuves fiables d’une efficacité de l’homéopathie ».
La FDA souligne que les emballages des produits homéopathiques, commercialisés en vente libre, sont moins explicatifs que ceux des suppléments alimentaires.
La FDA demande au minimum l’évaluation des risques et des avantages des produits homéopathiques déjà sur le marché.

Des médecins ont fait valoir qu’il existait un réel risque de santé publique lorsque les consommateurs remplacent les traitements médicamenteux par des produits homéopathiques.

(Sources : Washington Post, 18.04.2015 & Le Parisien, 22.04.2015)