Techniques de mise sous influence

1. La relation d’autorité

  • Une hiérarchie qui s’affiche, qui prône l’acceptation de l’autorité interne en promettant avancement, pouvoir et surtout SALUT.
  • Des règles intransigeantes. On provoque une régression et une désorientation par le fait de devoir demander la permission pour des actes élémentaires de la vie quotidienne.
  • Une doctrine déstabilisante. On encourage l’acceptation aveugle et le rejet de la logique par des exposés complexes et interminables sur une doctrine incompréhensible.
  • Pas de questions. On vise à l’acceptation automatique des croyances en décourageant les questions, et en suggérant d’abandonner ses doutes, condition de toute progression dans l’enseignement proposé.
  • L’approbation du contrôle. Des actions peu différentes les unes des autres entrainent tantôt une récompense, tantôt une punition. D’où une confusion encore accentuée.
  • La peur. Les plus anodines pensées, paroles ou actions tant soit peu « négatives » provoquent des menaces sur l’âme, sur la vie ou sur un organe, ce qui entretient l’obéissance aveugle.

2. Le renforcement de l’adhésion au groupe

  • La pression d’un groupe chaleureux. En exploitant le désir d’appartenance à un groupe, on supprime le doute, la réserve et la résistance aux nouvelles idées.
  • Le « love-bombing » (ou Bombardement d’amour). On crée un pseudo-esprit de famille et d’appartenance par l’embrassade, les démonstrations affectives, l’attendrissement et la flatterie.
  • La tromperie verbale. On altère l’individualité par une demande de conformité au code de bonne conduite du groupe.
  • L’annonce de dangers imminents. Menaces qui induisent un climat de peur, permettent d’assurer une emprise sur les individus, et renforcent l’adhésion au groupe.
  • L’adhésion au groupe. On renforce le sentiment d’appartenance en introduisant dans un contexte émotionnel intense, des activités originales, qui cimentent le groupe par un « vécu » commun.
  • La psalmodie et le chant. On élimine les pensées étrangères au groupe par la répétition en choeur de chants et de phrases propres à rétrécir le champ de la conscience.
  • La méta-communication. On insinue avec force des messages simples, en insistant sur certains mots et expressions-clés au cours de longues et harassantes lectures, ou dans des cassettes qu’il faut sans cesse écouter.
  • L’hypnose. On induit un état de grande suggestibilité par l’hypnose souvent déguisée habilement en méditation.
  • La culpabilité. L’aspiration au SALUT est exaltée en insistant sur les péchés commis lors de l’ancien mode de vie.

3. L’atteinte à la vie personnelle

 

  • L’ obligation de transparence. On pousse à l’aveu des faiblesses personnelles et des plus intimes sentiments et doutes, ce qui encourage la destruction de l’ego individuel et réduit la part d’intimité de l’être. Au passage cela permet de récolter des secrets dont on pourra ultérieurement se servir contre l’adepte récalcitrant.
  • La destruction de l’inhibition. En encourageant l’obéissance infantile et en orchestrant le comportement enfantin ; en jouant aussi sur la pudeur et l’impudeur.
  • L’entrave à la vie intime. On réussit à faire perdre la capacité d’évaluation logique en empêchant ou en décourageant l’analyse critique personnelle.
  • Le changement de régime alimentaire. On contribue à une désorientation et à une grande sensibilité aux bouffées émotionnelles par une alimentation médiocre des cellules nerveuses en certains éléments notamment protéiques.
  • Le régentement de la vie sexuelle. Là aussi on sème la confusion par des règles où se mêlent et alternent la rigidité et la permissivité ; cela va pour certains jusqu’à transgresser la prohibition de l’inceste, base indispensable depuis toujours de l’identification personnelle et de toute évolution sociétaire.
  • La fatigue et privation de sommeil. On crée la désorientation et la vulnérabilité, en imposant une activité mentale et physique prolongée sans le repos et le sommeil adéquat.
  • La dépendance financière. L’adepte donne ses biens. Ainsi l’on pousse à fond la dépendance vis-à-vis du groupe et l’on consomme la rupture des ponts avec le passé.
  • Le rejet des anciennes valeurs. On accélère l’acceptation aveugle d’un nouveau style de vie en critiquant et dénonçant les valeurs et croyances antérieures.

4. La coupure avec l’extérieur

  • L’accusation. On donne une fausse impression de rigueur en dénonçant les défauts du monde extérieur et des autres groupes religieux.
  • Le remplacement des relations. On détruit les relations familiales antérieures. On arrange des mariages internes et des néo-familles. On déracine géographiquement et spirituellement, au point parfois d’inventer une généalogie fantoche.
  • L’isolement. On provoque une perte de contact avec le réel par une séparation physique ou intellectuelle d’avec la famille, les amis, l’environnement naturel, la société et les références rationnelles.

Selon BCM Cults, 1997