Abus de faiblesse : les condamnations se multiplient

Me Marie-Christine Cazals, une avocate spécialisée en droit des successions, est saisie chaque semaine d’une nouvelle affaire d’abus de faiblesse. En 2007, 615 « abus de faiblesse ont été sanctionnés par la justice ».

L’abus de faiblesse ne touche pas que le troisième âge mais plus largement, toute personne psychologiquement fragile. Certaines victimes ont été bernées par une secte et d’autres, nettement plus nombreuses, ont été abusées lors d’un démarchage à domicile.

Reste que ce délit passe pour être l’un des plus « complexes à démontrer « car la charge de la preuve repose sur le plaignant ».

Il existe pourtant une avancée favorable pour les victimes, rappelle Amélie Cladière, secrétaire générale de la MIVILUDES : l’adoption de la loi About-Picard en 2001 qui permet de démontrer le conditionnement psychologique ayant présidé à la prise de décision de la victime. De plus, si des témoins peuvent attester les pressions subies par cette dernière, « le juge peut plus facilement retenir l’abus de faiblesse ».

Source : La Croix, Marie Boëton, 10.12.2009