Les jeunes, cibles des sectes

 » L’actu « , le quotidien destiné aux 14-18 ans, consacre une double page à l’influence des sectes sur les mineurs. La journaliste présente un dossier didactique, mettant en lumière les principaux points à comprendre et à retenir. Elle a recueilli le témoignage de Sandrine qui a passé 25 ans chez les Témoins de Jéhovah. Entraînée à 5 ans par une mère fragilisée par la mort de son mari et d’un des fils, Sandrine raconte une enfance sans joie, peuplée de restrictions diverses.


Dans un court article de fond, la journaliste relate également ses entretiens avec Jean-Michel Roulet, Président de la MIVILUDES et Emmanuel Jancovici du Ministère de la Santé. Il en ressort que pour approcher les jeunes, les adeptes prosélytes de sectes infiltrent leurs centres d’intérêt comme internet, par exemple, ou bien encore, distribuent des tracts à la sortie des écoles, organisent des cours de soutien scolaire, des stages sportifs et des colonies de vacances. Le président de la MIVILUDES appelle à la vigilance, sachant que les sectes s’engouffrent dans « les combats symboliques chers aux adolescents » tels la paix dans le monde et le respect des droits de l’homme. Cependant, « il ne faut pas que les parents s’affolent en pensant qu’un gourou se cache derrière chaque toboggan ! » modère-t-il.

Les mineurs embrigadés et endoctrinés n’ont plus accès aux loisirs de leur âge. Ainsi, chez Les Témoins de Jehovah, « un enfant de 8 ans peut passer 20 heures par semaine à prier et à faire du prosélytisme », rappelle M. Jancovici. Il existe même une secte qui ne déclare pas les nouveaux-nés à l’état civil , ajoute-t-il. Et lorsqu’il arrive que d’anciens adeptes demandent «réparation», il est souvent trop tard car le délai de prescription est dépassé « pour lancer une action en justice » conclut Jean-Michel Roulet. Reste, ainsi que le demandent avec insistance les spécialistes, à repousser ce délai de prescription.

Source : L’actu – Elise Clérin