Sri Chinmoy, dix après sa mort sa vénération est toujours vivace

La ville d’Ottawa a porté plainte contre Pratyaya Hamilton, une adepte de Sri Chinmoy, afin de vérifier si celle-ci était en infraction en installant une statue en bronze de son gourou sur une place de parking louée spécialement à cet effet. Suite à son enquête la ville n’a pas relevé d’infraction administrative.

Adepte depuis 1973, la vénération de Pratyaya pour son maître n’a jamais cessé. Elle décrit Sri Chinmoy comme un professeur de méditation, un promoteur de la paix mondiale et un guide pour l’humanité très respecté par des organisations telle que l’ONU.

Cependant son avis n’est pas partagé par tout le monde. Stephen Kent, spécialiste du phénomène sectaire et professeur à l’université de l’Alberta, s’est entretenu à plusieurs reprises avec des ex-adeptes du groupe. Selon lui, « ce qui laisse penser que Sri Chinmoy a des caractéristiques sectaires est sa façon de répondre aux critiques. Les sectes ne savent pas assimiler ou gérer les critiques des non-membres, spécialement si ce sont des ex-adeptes. Ils sont considérés comme le mal car ils essaient de détruire le travail de Dieu. Par conséquent, les ex-adeptes qui parlent de ce groupe et d’autres peuvent avoir peur de représailles ». Il ajoute, « pour les personnes qui peuvent regarder objectivement le groupe, ses contributions à la paix mondiale deviennent très problématiques, en particulier à cause de la façon dont il [Sri Chinmoy] a dirigé son groupe ».

Le musicien Carlos Santana, disciple de Sri Chinmoy de 1972 à 1981, compare la vie au sein du groupe à celle d’un collège militaire américain. « Il y avait toujours cette compétition pour prouver la force de notre dévotion : qui pourrait dormir le moins et être encore performant malgré un travail intense. Combien de miles nous pourrions courir ».

(Source : CBC News, 01.08.2017)