Sorcellerie et exorcisme défraient la chronique internationale

Burkina Faso / Lynchage d’une présumée sorcière



Omandibiga Tenihala, 49 ans, mère de 8 enfants, a été lynchée à mort parce qu’elle a été déclarée sorcière par des habitants du village de Logobou.
Elle a été accusée d’avoir tué trois hommes dans son village en les « mangeant » (fait mourir). La famille de la victime a déposé plainte au Parquet de Diapaga pour assassinat.

Source : Lefaso.net, 23.05.2013

République démocratique du Congo / Viol d’une pseudo-sorcière de 6 ans

Nadège, six ans, « enfant des rues » à Kinshasa, a été violée par quatre hommes dont trois policiers. Abandonnée à même le sol, c’est une passante qui a alerté une association qui vient en aide aux enfants. Nadège a d’abord été transportée à l’hôpital puis a été prise en charge par une religieuse qui l’a conduite dans un orphelinat. La fillette avait été chassée de sa famille après la mort de sa mère. Elle était accusée d’avoir de l’avoir « mangée » comme le font les sorcières.

La peur de « l’enfant sorcier » ou du mauvais sort est très ancrée en Afrique, expliquait Didier Mavinga Lake, docteur congolais en psychopathologie et psychanalyste au sein d’un groupe de recherche en psychanalyse de l’Université Paris 7, lors d’une interview avec Afrik.com, en août 2012. La croyance en la sorcellerie fait beaucoup de dégâts en Afrique et reste un frein à son développement, ajoutait-t-il.

En République démocratique du Congo, il y aurait 60.000 « enfants des rues », la majorité ayant été chassée par leur famille pour des raisons de sorcellerie.

Source : direct.cd, 16.05.2013

 

Suède / Un couple de congolais condamné

La Cour d’appel de l’Ouest de la Suède vient de juger un homme de 39 ans et son épouse de 34 ans pour des maltraitances aggravées pendant des séances d’exorcisme pratiquées sur leur fille âgée d’une dizaine d’années, considérée comme une « sorcière ». Ils ont été condamnés respectivement à 27 mois et 36 mois de prison. Ils devront en outre verser 12.000 euros de dommages et intérêts à l’enfant, selon un quotidien local, Boras Tidning. Un deuxième homme, âgé de 40 ans et se présentant comme un « pasteur », a également été condamné pour maltraitance à 27 mois de prison, et à verser 2.300 euros de dommages et intérêts à la jeune victime.

En janvier 2013, un autre couple de la République démocratique du Congo vivant en Suède a été inculpé pour maltraitance après avoir « exorcisé » leur fille.

Source : Lapresse.ca / AFP Stockholm, 14.05.2013

 

Papouasie – Nouvelle-Guinée / Conséquences des violences récentes

Plusieurs affaires de soi-disant sorcellerie ont défrayé la chronique. En réaction, le gouvernement a annoncé le rétablissement effectif de la peine de mort dans l’espoir d’endiguer les violences endémiques faites aux femmes, aux enfants et aux pseudo-sorcières…

Le Parlement a également abrogé une loi controversée de 1971 qui faisait de la sorcellerie un délit.

Selon Amnesty International, la Papouasie/Nouvelle-Guinée « améliore la protection des droits humains » en abrogeant la loi caduque relative à la sorcellerie mais elle opère un recul en étendant l’application de la peine de mort.

Source : Kabyles.net, 29.05.2013 & Amnesty International,n 29.05.2013

 

Swaziland / Les Albinos dans la peur

Des élections auront lieu prochainement au Swaziland, petit pays enclavé de l’Afrique du Sud. Cette période est propice à des rituels de magie noire. En effet, des hommes politiques en campagne électorale sont susceptibles de commettre ou de commanditer des crimes rituels pour s’assurer de leur victoire.

Les albinos sont souvent les victimes désignées de ces crimes rituels car leurs organes sont sensés procurer des pouvoirs surnaturels. Leurs membres découpés sont utilisés pour en faire des « amulettes porte-bonheurs ».

Skhumbuzo Mndvoti, un leader albinos, enjoint les autorités d’assurer la sécurité des Albinos, et notamment des enfants.

Source : metro.fr /France 24 / AFP, 29.05.2013